Monsieur le Nonce,
Madame la Vice-Présidente du Conseil fédéral,
Monsieur le Président du Conseil national,
Madame la Présidente du Conseil des États,
Excellences,
Mesdames, Messieurs,
Je tiens tout d’abord à remercier le Président du Conseil national et la Présidente du Conseil des États de nous accueillir aujourd’hui au Palais du Parlement. Mes remerciements vont aussi à vous, Monsieur le Nonce, et Doyen du Corps diplomatique, pour vos vœux de Nouvel An. Enfin, un grand merci à chacun et chacune d’entre vous, Excellences, pour votre travail au service de l’échange et du dialogue. Tous deux sont essentiels pour la construction du monde de demain.
« Nous paraissons bien préparés pour relever les défis du 21e siècle. » Il s’agit d’une phrase prononcée il y a juste cinq ans, mais qui semble venir d’un autre monde. À vrai dire, c’est moi qui ai prononcée cette phrase ici devant vous et vos prédécesseurs. Cinq ans plus tard, les choses ont profondément changé. Il y a eu non seulement la pandémie, qui a causé beaucoup de souffrances en Suisse et dans le monde, mais aussi la guerre, en Europe, qui a commencé il y a bientôt un an. En Ukraine, ce conflit a de terribles conséquences, en particulier maintenant pendant les mois d’hiver. Chez nous, il a un impact sur l’approvisionnement énergétique, l’approvisionnement alimentaire, le coût de la vie et la sécurité globale. Mais dans de nombreux pays, notamment en Afrique et au Moyen-Orient, le manque de céréales et d’engrais menace aussi la sécurité alimentaire.
La pandémie et la guerre nous nous ont retardés pour relever les grands défis mondiaux, comme la lutte contre la pauvreté et la faim, l’accès à l’éducation, l’égalité entre hommes et femmes, la lutte contre le changement climatique et la promotion de la paix et de la justice, pour ne citer que quelques objectifs de développement durable. Les crises entraînent beaucoup de souffrance. Mais elles nous apprennent aussi que nous avons la possibilité d’agir et de déplacer des montagnes si nous travaillons ensemble.
En matière de coopération internationale justement, nous n’avons de loin pas encore exploité tout le potentiel. Si le multilatéralisme a été malmené l’année dernière, il est plus important que jamais. Et la Suisse continuera de s’engager pour une coopération internationale forte. Ces deux prochaines années, la Suisse sera membre du Conseil de sécurité de l’ONU. Elle entend profiter de ce siège pour renforcer son engagement dans le domaine de la paix et de la sécurité. Elle pourra notamment apporter sa grande expérience en matière de promotion de la paix et de multilatéralisme. Elle mettra aussi l’accent sur la protection des civils dans les conflits armés. Pour la Suisse, il est essentiel que l’ordre mondial soit axé sur l’État de droit. La paix et la stabilité sont indispensables pour assurer la prospérité et le développement. En tant qu’État hôte, la Suisse soutient depuis toujours, par l’intermédiaire de la Genève internationale, les efforts visant à trouver des solutions globales aux problèmes mondiaux et à résoudre les conflits de manière pacifique.
Les crises aiguës ne doivent pas nous faire oublier d’autres crises latentes, comme les problèmes climatiques et le déclin de la biodiversité. À ce propos justement, le Conseil fédéral continuera de s’engager avec détermination en faveur de la protection du climat. Nous ferons tout pour que la prochaine conférence sur le climat, qui se tiendra à Dubaï en hiver 2023, aboutisse à des décisions fortes pour limiter le réchauffement climatique.
La Suisse et l’Europe, qui sont étroitement liées et qui partagent les mêmes valeurs fondamentales, mènent actuellement des entretiens exploratoires approfondis. Les choses avancent de manière positive, car les deux parties sont conscientes des avantages qu’elles ont à entretenir de bonnes relations.
Excellences, nous sommes confrontés à beaucoup d’incertitudes. Il est aujourd’hui plus dur que par le passé d’être optimiste. Malgré ces circonstances – ou peut-être justement à cause de ces circonstances – nous devons continuer d’avancer ensemble, pas à pas. Car il y a aussi des raisons d’être confiant, par exemple en voyant le soutien déterminé apporté à l’Ukraine ou la résistance et le courage face aux régimes autoritaires. Je vous transmets, à vous et aux États que vous représentez, les meilleurs vœux du Conseil fédéral et du peuple suisse. Quant à moi, je vous présente tous mes vœux de paix, de sécurité et de santé.
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Gianna Blum, co-responsable de la communication du DFI
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