Avec une population estimée en 2017 à 18.5 millions d’habitants, le Mali a une grande tradition d’élevage où il constitue une source significative de subsistance pour 80% de la population. Le cheptel malien est estimé en 2017 à 11,4 millions de bovins et 41,4 millions d’ovins/caprins.
Au Kenya, les comtés frontaliers du nord et des basses terres (Garissa, Wajir, Mandera, Isolo, Marsabit, Tana River, Lamu, Samburu, Turkana et West Pokot) représentent 61% de la masse continentale du pays, avec une population d'environ 6,2 millions d'habitants, principalement dépendant de l’élevage comme moyen de subsistance. Le secteur de l'élevage représente près de 80% de la performance économique de ces comtés. L’équipe de la Corne de l’Afrique intervient, en plus du Kenya, en Ethiopie et en Somalie. Elle assure la gestion des questions transfrontalières sur le pastoralisme entre les trois pays.
Tout comme au Mali, la DDC soutient au Kenya des projets d’élevage en vue de renforcer la résilience et les moyens de subsistance durables des communautés pastorales vulnérables et d'accompagner le processus de décentralisation par le renforcement des institutions locales. L'objectfif est de fournir plus efficacement les services pertinents, promouvoir la paix , la cohésion et le développement socio-économique des comtés.
Il existe des similitudes entre les organisations pastorales et les systèmes d’élevage du Mali et ceux de la Corne de l’Afrique. C’est pourquoi les Bureaux de Coopération du Kenya et du Mali ont décidé d’organiser des voyages d’échanges entre les deux pays, en 2019 au Kenya et en 2020 au Mali, autour des projets d’élevage voire de pastoralisme. Ainsi, cette visite était l’occasion d’apprentissages mutuels sur les pratiques, les expériences et l’expertise de l’élevage dans la corne de l’Afrique mais aussi la gestion du savoir des programmes DDC au Mali et au Kenya. Les délégation des deux pays produiront une note de synthèse afin de contribuer à la réflexion au sein du réseau Sécurité alimentaire de la DDC . Elles définiront également une orientation et des axes communs pour la mission en 2020 au Mali.
Ce voyage d’étude a permis de renforcer les échanges sur les stratégies d’intervention, l’organisation des différents acteurs et le rôle des collectivités territoriales dans le développement économique local.
