Projet d’appui au renforcement de la résilience et la cohésion sociale dans la Région de Diffa, PROARRCS

Les sécheresses répétitives dues aux effets des changements climatiques réduisent significativement la productivité des terres. La crise sécuritaire a provoqué un vaste mouvement des populations qui a engendré la désorganisation de la gestion des espaces ruraux, du fait de l’arrivée des personnes déplacées internes et externes dans la région de Diffa. Selon le UNHCR, en juillet 2024, la région de Diffa compte 334’381 personnes en situation de déplacement (personnes déplacées internes 169’621, soit une augmentation de 25% comparativement à la même période en 2023, 119’758 personnes réfugiées, celles retournées 35’476 et 9’526 personnes pour les demandes d’asile).

On observe une forte concentration des populations dans la partie centrale de la région, moins sujette au risque sécuritaire. Cette situation accentue la concurrence effrénée autour des ressources partagées (espaces pastoraux, jachère, points d’eau). L’installation des camps de réfugiés et des sites des déplacés aggrave les conflits autour du foncier et l’émergence des pratiques d’accaparement et de privatisation des espaces pastoraux par des groupes communautaires plus forts économiquement. Ces phénomènes plongent la région de Diffa dans une situation d’insécurité alimentaire chronique.

Les membres des 180 commissions foncières de base ainsi que les commissions communales et départementales.

23'953 personnes dont 50% (environ 12'000) de femmes des départements de Goudoumaria, Mainé Soroa et Diffa, y compris les personnes en mobilité, bénéficieront des activités de soutien pour l’accès à la terre, au revenu et aux services sociaux de base.

• Améliorer la cohésion sociale entre les communautés autour des ressources partagées
• Renforcer les moyens d’existence des communautés affectées par des conflits

Principaux résultats attendus:  

• Le schéma d’aménagement foncier (SAF) de la région de Diffa est disponible y compris son plan d’action.
• 180 commissions foncières de base, communales et départementales sont fonctionnelles et gèrent bien les conflits liés aux ressources naturelles.
• L’accès à l’eau est amélioré avec la réhabilitation des puits pastoraux additionnels.
• Les moyens d’existence sont renforcés en soutenant les populations avec des kits animaliers, des kits de transformation des produits agricoles, des kits alimentaires y compris pour les animaux, des unités de production de blocs multi-nutritionnels densifiés (BMND).

Principaux résultats antérieurs:  

A travers le ZAMTAPO, les résultats suivants ont été atteints :

214 membres des commissions foncières de base formés sur leurs rôles et responsabilités sur la gestion des conflits liés au foncier.

950 femmes et 1850 hommes ont participé à des séances de formation et d’information sur la gestion non violente des conflits, le code rural, la gestion de la transhumance interne et transfrontalière.

10 accords sociaux obtenus/signés en vue du balisage des espaces pastoraux.

L’accès à l’eau pour les populations pastorales et leur bétail est renforcé avec la réhabilitation de 15 puits pastoraux et la formation des membres des comités de gestion.