Pour un monde sans mines antipersonnel en 2025

Communiqué de presse, 04.12.2017

La Convention sur l’interdiction de ce type d'armes a 20 ans. Si elle a permis d'importants progrès, plusieurs défis restent toutefois à relever pour les éliminer d’ici à 2025

© Halo Trust

Les Etats parties à la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel ont, lors de la 3ème Conférence d’examen de cet instrument (Maputo, juin 2014), fixé pour objectif de tout entreprendre afin que ses dispositions soient pleinement réalisées d’ici à 2025. 

D’importants progrès ont été réalisés dans la mise en œuvre de la Convention depuis son ouverture à la signature le 4 décembre 1997. 

162 Etats se sont à ce jour joints à la Convention, renonçant ainsi aux mines antipersonnel. Par ailleurs, le recours à ces armes constitue aujourd’hui un phénomène relativement rare, et les nouveaux cas d’emploi restent isolés. 

Plus de 51 millions de mines antipersonnel ont été détruites, la Convention imposant à ses Etats parties de détruire leurs stocks de ces armes. 30 Etats dont le territoire comportaient des zones minées ont finalisé les efforts de déminage, et ces terrains maintenant dépollués sont à nouveau accessibles par la population civile en toute sécurité. Surtout le nombre de nouvelles victimes a été fortement réduit en l’espace de vingt ans, et divisé par plus de quatre. 

Toutefois d’importants défis restent encore à relever. 

Tous les Etats n’ont pas encore rejoint la Convention, dont d’importantes puissances militaires. Quelques nouveaux cas d’utilisations de mines ont été relevés ces trois dernières années. Par ailleurs, un nombre significatif d’Etats comporte des territoires encore contaminés par des mines antipersonnel et devant être dépollués, dont 32 Etats parties à la Convention. Celle-ci est par ailleurs confrontée depuis quelques années au recours grandissant aux engins explosifs improvisés dont les caractéristiques sont similaires aux mines antipersonnel, développement qui a contribué à un accroissement du nombre de nouvelles victimes actuelles. 

Relever ces défis et faire en sorte que l’objectif de 2025 soit tenue nécessitera un engagement soutenu et sans faille de la part des Etats parties à la Convention.