67e conférence générale de l'AIEA : la Suisse, un acteur actif, constructif et profilé

Communiqué de presse, 31.10.2023

Cette année, la conférence générale de l'AIEA s'est tenue du 25 au 29 septembre sous la présidence de la Thaïlande. La délégation suisse était composée de représentants de l'OFEN, de l'IFSN, du DDPS, de l'EPFL et du DFAE (AIS et Mission Vienne), sous la direction du directeur de l'OFEN, Benoît Revaz, en tant que secrétaire d'Etat.

L'ambassadeur Laggner lors d'un vote
L'ambassadeur Laggner lors d'un vote © Mission de la Suisse

La conférence a notamment été marquée par les thèmes de l'Ukraine, d'AUKUS, de la vidange des eaux usées traitées ALPS à Fukushima ainsi que par l'Iran, partenaire de négociation difficile. Les délégations du Costa Rica, de la Finlande, du Canada et de Singapour ont présenté une résolution sur la sécurité, la sûreté et les garanties nucléaires en Ukraine, qui a été adoptée par vote. Contrairement à l'année dernière, toutes les résolutions 3S (Safeguards, Security, Safety) ont pu être adoptées par consensus après de longues négociations.

L'Ukraine et l'Arménie ont réussi à s'imposer face à l'Azerbaïdjan lors d'une élection compétitive pour deux sièges d'Europe de l'Est au Conseil des gouverneurs. Une résolution présentée par le Kazakhstan et intitulée "Restoration of the Sovereign Equality of Member States in the IAEA" visait à remédier au problème des "arealess states", qui n'appartiennent à aucun groupe régional et ne peuvent donc pas être élus au Conseil des gouverneurs. Israël figurant sur la liste de ces États, l'Iran s'est opposé à un consensus et la résolution a dû être adoptée par un vote. 

Une résolution présentée par les EAU sur l'extension des droits de participation de la Palestine a également été adoptée par vote. La résolution sur la RPDC présentée par le Canada a de nouveau pu être adoptée par consensus.

En raison des longues négociations du vendredi soir, la Conférence générale ne s'est terminée que le samedi matin à 3h18. Elle a néanmoins été un succès pour la Suisse à bien des égards, notamment en ce qui concerne l'engagement réussi dans les négociations sur les résolutions et les rencontres de haut niveau avec les dirigeants de l'AIEA ainsi qu'avec certaines délégations et les autorités de surveillance de pays importants. La Suisse a ainsi été perçue comme un acteur actif, constructif et profilé.