Le Collège d’enseignement général de Bassemyam dans la province du Kadiogo au Burkina Faso a conduit avec le soutien de la Suisse un projet d’aviculture, d’agroforesterie et d’agroécologie au sein de l’établissement et la pleine participation des élèves, des enseignants et des parents d’élèves. L’école disposait d’un forage. Avec l’appui de la Coopération suisse, un dispositif d’exhaure solaire a été installé avec un château d’eau. L’appui technique et financier a également permis la formation des acteurs sur la conduite des activités avicoles (1000 sujets), la restauration de l’environnement, la connaissance des sols, la fabrication du compost naturel et le maraîchage. Le projet a ainsi permis une forte collaboration de toute la communauté éducative.
Les élèves ont pris beaucoup de plaisir à rejoindre le site maraîcher et les professeurs de la discipline sciences de la vie et de la terre ont attribué des notes aux élèves au vu de la qualité de leurs plants. Différents produits maraîchers ont été mis en terre (salade, choux, oignon, tomate…) ainsi que des arbres fruitiers (manguiers, tangelos, citronniers…). Chaque élève est chargé d’un nombre de plants du semis à la récolte. Les parents d’élèves affirment par ailleur que leurs enfants ont entrepris des petits jardins dans les familles. Certains ont demandé à élever des poulets. Ils estiment que l’impact du projet est déjà visible au sein de la communauté.
Le collège fait également l’objet de curiosité parce que le sol aride se transforme peu-à-peu en terrain verdoyant. C’est un laboratoire de plein air ou l’on apprend par le jeu et de façon concrète. Certains produits (tomates, oignons...) contribuent à améliorer les repas de la cantine. Les salades bio sont très prisées par une classe moyenne qui réside dans la cité. Les poulets ont été décimés à trois semaines de leur sortie par la grippe aviaire malgré les précautions de biosécurité. Les parents d’élèves se sont engagés à contribuer pour acquérir une cohorte de 1000 poussins pour un poulailler d’une capacité de 3000 sujets. Il est également envisagé la construction d’un bassin piscicole pour introduire l’élevage des tilapias. Nul doute que des futurs entrepreneurs jailliront de cette belle initiative de l’ensemble de la communauté éducative avec le soutien du Bureau de la coopération suisse au Burkina Faso.