Renforcement de l’élevage pastoral au Tchad (PREPAS)


L’élevage pastoral est une activité économique capitale dans la zone sahélo-saharienne dont les indices de pauvreté sont très élevés au Tchad. Ce mode de vie est cependant fragilisé par les aléas climatiques provoquant crises pastorales et transhumances précoces, sources de nombreux conflits. Afin de renforcer la résilience des éleveurs, la DDC finance un projet qui valorise les ressources pastorales, en favorisant leur accès à l’eau, créant des couloirs de transhumance et améliorant l’offre de services en santé.

Land/Region Thema Periode Budget
Tschad
Landwirtschaft und Ernährungssicherheit
Landwirtschaftliche Entwicklung
Landwirtschaftliche Wasserressourcen
Landwirtschaftliche Nutzflächen
01.07.2018 - 31.12.2021
CHF  9’650’000
Hintergrund L’élevage pastoral représente plus de 80 % du cheptel tchadien qui, selon le dernier recensement du bétail en 2016, se chiffre à 94 millions de têtes toutes espèces confondues. Les régions du Batha, Wadi Fira et Ennedi dans lesquelles la DDC opère, sont considérées comme les zones d’excellence de l’élevage pastoral. En raison de l’irrégularité des pluies, l’agropastoralisme tend cependant à supplanter les cultures dans la frange sahélienne. Ces contrées sont confrontées régulièrement aux crises pastorales et alimentaires. La pauvreté y devient endémique, causant notamment un taux élevé de malnutrition auprès des enfants. En 2017, les éleveurs ont entrepris des transhumances précoces en raison de la sécheresse, ce qui a provoqué de nombreux conflits meurtriers entre éleveurs et agriculteurs. Conscients de l’importance de l’élevage pastoral et de ses enjeux économiques, sociaux et sécuritaires, le gouvernement du Tchad et ses partenaires se sont investis, ces dernières années, dans ce sous-secteur. L’offre de services, les couloirs de transhumance et l’accès aux points d’eau ont été notamment améliorés. Ces avancées restent cependant encore largement insuffisantes.
Ziele L’objectif global du programme est l’amélioration des conditions de vie et de la sécurité alimentaire des populations pastorales des régions de l’Ennedi, du Batha et du Wadi Fira.
Zielgruppen Les premières cibles sont les éleveurs des 3 régions qui font une transhumance limitée dans leur région ou les régions avoisinantes. Elles représentent environ 20’000 ménages, soit environ 1/10 des ménages totaux (RGPH2, 2009) et touchent plus ou moins 200'000 personnes. Les effets des actions touchent également les femmes et les jeunes, premiers concernés par la corvée d’eau, le gardiennage du troupeau et la transformation des sous-produits.
Mittelfristige Wirkungen
  • La mobilité des animaux le long des axes de transhumance et dans les zones de parcours et d’attache est sécurisée, la prévention et la gestion des conflits sont améliorées et les ressources mieux gérées, garantissant un accès moins conflictuel aux ressources pastorales et la préservation du capital bétail.
  • Les éleveurs ont amélioré la productivité de leur cheptel et leur sécurité alimentaire via le développement de services de proximité et des initiatives économiques mises en œuvre par les organisations professionnelles d’éleveurs (OPE).
  • L’accès aux services de santé unique (humaine et animale) est amélioré dans les zones pastorales marginalisées et éloignées des centres urbains, en concomitance avec l’accès aux services de santé animale de proximité dans les zones plutôt proches des centres.
Resultate

Erwartete Resultate:  

  • L’accès à l’eau est amélioré (construction des ouvrages hydrauliques) dans les zones pastorales et les ressources pastorales et hydriques sont mieux gérées.
  • La mobilité des animaux le long des axes de transhumance est sécurisée via le balisage des couloirs et la prévention / gestion concertées des conflits.
  • Les éleveurs sont organisés pour faciliter l’accès aux produits et aux services de proximité au plus grand nombre.
  • Les populations vulnérables (femmes et jeunes) sont renforcées dans leurs activités économiques (transformation, commerce).
  • Les services vétérinaires privés et publics sont renforcés et les éleveurs disposent de services de santé animale de proximité.
  • Les éleveurs situés dans les zones les plus éloignées des centres urbains disposent d’un accès à un service pilote de santé unique (humaine et animale).


Resultate von früheren Phasen:  

  • L’offre en points d’eau dans les régions d’intervention s’est améliorée de 7 % grâce à la construction et/ou à la réhabilitation de 60 puits ainsi que la construction d’une dizaine de mares. Cet accès à l’eau a permis l’ouverture et la valorisation de nouveaux espaces pastoraux.
  • Les bases d’une prévention et de gestion des conflits lors de la transhumance sont installées avec le balisage de 300 km de couloirs et la définition de plus de 180 accords sociaux.
  • Les éleveurs sont organisés en groupements, lesquels gèrent des pharmacies vétérinaires et/ou des magasins d’aliments pour bétail fournissant des services de proximité. Ces structures ont été d’une importance capitale lors des périodes de soudure et des crises pastorales des deux dernières années. Ces organisations ont participé à l’élaboration des schémas de développement régional en défendant les besoins des éleveurs.
  • Les femmes de 13 groupements féminins ont développé des activités génératrices de revenus à travers l’embouche ovine, la transformation de viande ou du lait et ont intégré les instances de décision des dispositifs communautaires de facilitation d’accès aux services vétérinaires et compléments alimentaires.

L’expérience de la phase 1 a montré que les études et les accords préalables à la réalisation des infrastructures constituent des conditions sine qua none pour prévenir les conflits. Aussi, il faut des appuis différenciés entre les acteurs installés autour des centres urbains et ceux des campements qui sont isolés et à la marge de tous les services ; pour ces derniers, les stratégies doivent être adaptées à leur dispersion et à leur mobilité. Enfin, au vu des difficultés rencontrées dans les services publics des produits vétérinaires, il est apparu judicieux d’asseoir un mécanisme, à l’image des comités de gestion en santé, avec l’implication des bénéficiaires pour renforcer le contrôle social.


Verantwortliche Direktion/Bundesamt DEZA
Kreditbereich Entwicklungszusammenarbeit
Projektpartner Vertragspartner
Internationale oder ausländische NGO
  • Andere internationale oder ausländische NGO Norden


Koordination mit anderen Projekten und Akteuren

Ministère de l’élevage, eau, santé

PRAPS (BM), PASTOR (DUE)

ResEau et GERTS (DDC)

Budget Laufende Phase Schweizer Beitrag CHF    9’650’000 Bereits ausgegebenes Schweizer Budget CHF    9’281’200
Projektphasen Phase 3 01.10.2021 - 31.12.2026   (Laufende Phase)

Phase 2 01.07.2018 - 31.12.2021   (Active)

Phase 1 01.03.2013 - 30.06.2018   (Active)