09.11.2012

Bangkok, Thailand, 9. November 2012 - Regionale Botschafterkonferenz der Vertreter der Schweiz im Raum Asien und Pazifik - Es gilt das gesprochene Wort

Mesdames et Messieurs,

Excellence! C’est le mot clé: «Excellence». La Suisse est «condamnée à l’excellence» si elle veut tirer son épingle du jeu dans un monde de plus en plus compétitif. C’est sa marque de fabrique, son identité, son «quelque chose en plus». Je n’aime pas trop le mot «condamné» d’ailleurs, car je crois que c’est une chance et non un fardeau.

Nous en avons déjà parlé cet été lors de la Conférence annuelle des Ambassadeurs en soulignant qu’il nous fallait tous travailler encore un peu plus, être toujours un peu plus créatifs que d’autres, avoir les bonnes idées un peu avant, les mettre en place un peu mieux. Traquer encore davantage l’idée, le projet, l’initiative qui pourra faire la différence.

L’ouverture rapide d’une nouvelle ambassade au Myanmar, ce pays qui s’ouvre, est un bon exemple: le fait que la Suisse ait été un des premiers pays à annoncer la levée des sanctions puis l’ouverture d’une ambassade ce printemps et qu’elle ait été cet automne parmi les premiers à ouvrir effectivement cette ambassade a été remarqué et perçu positivement dans ce pays. Nous avons ici une petite longueur d’avance, une avance qu’il nous faudra conserver grâce à notre inventivité et à notre travail de qualité.

Ce besoin d’être toujours à la pointe, de viser l’excellence, me semble particulièrement important en Asie, dans une région au dynamisme frénétique, où la Suisse est reconnue et appréciée pour sa qualité et son excellence.

Ici la Suisse se distingue par cette différence, cette différence de «Swiss made».

Je vous invite à utiliser les deux jours de cette conférence régionale pour traquer ces idées, identifier les opportunités, faire preuve de créativité, en sortant de la gestion quotidienne et des compétences respectives des uns et des autres. Cela implique de penser en réseau, de ne pas craindre de donner un avis sur d’autres thèmes et d’autres pays que ceux dont on s’occupe au quotidien. Cela implique de rechercher à identifier ensemble les opportunités pour la Suisse sur ce continent, le plus dynamique du monde. Cela implique de favoriser l’émergence des idées et de prendre au sérieux les idées des autres. Au fond il nous faudrait presque une «prime aux idées».

Notre objectif commun est clair et figure dans notre Constitution. D’une part, nous cherchons à défendre les intérêts de la Suisse, et, en particulier, à préserver son indépendance, sa sécurité et sa prospérité. Et d’autre part, nous nous attachons à promouvoir les valeurs qui lui sont chères, en cherchant à soulager les populations dans le besoin, à lutter contre la pauvreté et à promouvoir le respect des droits de l’homme, la démocratie, la coexistence pacifique des peuples ainsi que la préservation des ressources naturelles.

La démocratie et notre modèle suisse, de démocratie intéresse d’ailleurs tout particulièrement à l’étranger.

Cet été à Berne, nous avons parlé de la stratégie de politique étrangère du Conseil fédéral. Celle-ci repose sur les principes de neutralité, d’universalité et de l’état de droit, de responsabilité et de solidarité.

Cette stratégie s’articule autour de 4 axes que vous connaissez désormais bien les relations avec nos voisins; l’UE et ses Etats-membres – il nous faut ici réussir un «lifting» de la voie bilatérale -; la stabilité de l’Europe et du monde et, enfin, les partenariats stratégiques et les thèmes globaux.

La numérotation de ces axes n’est d’ailleurs pas un ordre de priorité et il n’est donc pas du tout question de replier la politique extérieure de la Suisse sur l’Europe et nos voisins. Loin de là! Nous voulons en effet renforcer et soigner les relations avec nos voisins et avec l’UE, ce qui est essentiel. Mais nous voulons tout autant renforcer nos partenariats stratégiques avec des pays qui gagnent en importance, dans un monde qui devient de plus en plus multipolaire. C’est évidemment tout particulièrement vrai dans la région Asie – Pacifique. Car le lexique d’ancien continent - par opposition au Nouveau Monde - qui était utilisé pendant des siècles n’a plus guère de sens aujourd’hui alors qu’on voit ce très ancien monde asiatique devenir le nouveau monde d’aujourd’hui ici en Asie.

Il y a bien évidemment les pays du G-20 et les BRICS avec lesquels nous voulons assurer et si nécessaire renforcer nos partenariats stratégiques. Mais il n’y a pas que ces grandes briques-là – si j’ose dire – pour former la pierre angulaire du nouveau monde (même si trois de ces grandes briques sont sur sol asiatique en y comptant la Russie). La Russie, la Chine, l’Inde demeurent, avec le Japon, des partenaires essentiels de la Suisse dans cette région du Monde. Mais notre politique extérieure, y compris notre politique économique extérieure, ne saurait se limiter à ces géants.

Meine Damen und Herren,

Die BRICS sind wichtige Partner, aber es gibt weitere Staaten, die für die Schweiz von strategischer Bedeutung sind. Der Bundesrat baut darum die Beziehungen zu diesen Staaten aus. Die Präsenz der Bundespräsidentin am ASEM-Gipfel, der Besuch des EVD-Vorstehers in Singapur und Malaysia sowie meine Asienreise nach Myanmar, Laos, Indonesien und nun Thailand unterstreicht die wachsende Bedeutung Asiens und dieser aufstrebenden Länder.

Die Welt besteht aus mehr als den bekannten „grossen Brocken“. Auch „kleinere Brocken“ sind wichtig und können von strategischer Bedeutung sein. So sind die kleinen pazifischen Inseln zum Beispiel im Hinblick auf die Schweizer Sicherheitsratskandidatur wichtig.

Meine aktuelle, sehr bereichernde Reise hat mich jedenfalls in der Ansicht bestärkt, dass die Strategie, die Beziehungen zu Asien zu stärken, richtig ist.

Die aktuelle Reise steht im Zeichen der langfristigen aussenpolitischen Strategie des Bundesrates. Es geht – wie erwähnt – um den Aufbau von strategischen Partnerschaften (Mitgliedschaft ASEM), um die Förderung unserer Werte und Interessen (etwa der Demokratie am Bali Democracy Forum) und um die Koordination und Integration unserer aussenpolitischen Anstrengungen (Konzept der integrierten Botschaft in Yangon sowie Ihre heutige Botschafterkonferenz).

Die Reise hat mich zudem in drei wesentlichen Punkten bestätigt: Beziehungen, regionale Vernetzung und Kooperation sind die Elemente des Erfolgs. Diese drei Begriffe sind die Antwort auf die Frage, wie wir die Ziele der vierten Achse erreichen können.

Die Stärkung und Diversifizierung unserer strategischen Partnerschaften kann nur gelingen, wenn die Schweiz ihre Beziehungen in Asien und dem Pazifik pflegt – bilateral als auch multilateral. Zudem müssen wir die Kooperation verstärken mit möglichst konkreten Projekten und Ideen in den Bereichen, in denen die Schweiz stark und darum glaubwürdig ist.  Son «quelque chose en plus».

Lassen Sie mich die drei Punkte Beziehungen, Vernetzung und Kooperation erläutern:

Erstens Beziehungen: Wir müssen unsere Beziehungen mit den Ländern der Region weiterentwickeln, pflegen und stärken. Denn nur wenn man freundschaftliche Beziehungen mit anderen Staaten pflegt, haben diese auch ein offeneres Ohr für die Interessen und Werte des anderen. So konnte die Schweiz kürzlich mit ihren Nachbaren zusammen zur Abschaffung der Todesstrafe auf der Welt aufrufen. Das war nur dank den freundschaftlichen Beziehungen möglich.

Wichtig ist, dass die Beziehungen auf allen Stufen und in verschiedenen Formaten erfolgen, auf Ministerebene, aber auch auf allen weiteren Arbeitsstufen. So kann Vertrauen aufgebaut und gegenseitiges Verständnis gefördert werden.

Und das ist, meine Damen und Herren, die Voraussetzung für Kooperation und konkrete Projekte in Bereichen wie Wirtschaft, Umwelt, menschliche Sicherheit, Entwicklung oder Wissenschaft.

Beziehungen sind kein Selbstzweck, sondern dienen dazu, konkrete Projekte der Zusammenarbeit voranzutreiben.

Meine Damen und Herren,

Die Schweiz entdeckt die Bedeutung Asiens nicht erst heute. Unser Land hat mit vielen asiatischen Ländern langjährige Beziehungen. Bereits sieben Jahre nach der Gründung unseres Bundesstaates eröffnete die Schweiz 1855 eine Botschaft in Sydney. Aber dem nicht genug, bereits 1862 folge die Schweizer Vertretung in Manila und 1863 Batavia (heute Djakarta). Im Laufe der Jahre wuchs das Vertretungsnetz und heute bestehen enge und freundschaftliche Banden zwischen der Schweiz und der Region Asien-Pazifik.

Diese Beispiele zeigen: Das Schweizer Engagement ist auf die Dauer angelegt. Langfristigkeit geht dabei einher mit Flexibilität in unserem Aussennetz. Unser Aussennetz muss sich den Entwicklungen anpassen und gleichzeitig die Budgetvorgaben berücksichtigen. Aber Asien wird immer wichtiger: In Bangalore wurde ein Generalkonsulat mit Swissnex eröffnet, und auf dieser Asienreise konnte ich die erste Schweizer Botschaft in Yangon eröffnen, in Anwesenheit von drei myanmarischen Ministern. Erwähnen will ich auch die neue Botschaft in Bishkek, die ein weiteres Tor der Schweiz auf dem asiatischen Kontinent darstellt.

Ein wichtiger Punkt hierbei ist, dass man rasch handelt. Das hat sich namentlich im Fall der Botschaft in Yangon gezeigt. Wenn man bei den Ersten ist, die einen solchen Schritt machen, werden sich diese Länder noch in fünfzig Jahren daran erinnern – das Beispiel China ist hier exemplarisch.

Freundschaftliche Beziehungen gehen einher mit Aufrichtigkeit und Klarheit. Das heisst, dass kritische Punkte offen angesprochen werden. Denn freundschaftliche Beziehungen bedeuten, dass Kritik offen miteinander besprochen werden kann.

Es liegt auf der Hand, dass es eine Präsenz vor Ort braucht, wenn man eine Beziehung pflegen und eine dauerhafte Partnerschaft aufrechterhalten will. Wir müssen hier in der Region präsent sein und in den wichtigen Organisationen unsere Stimme einbringen. Nur so können wir den Kontakt herstellen der so wichtig beim Aufbau von Freundschaften ist. Trotz aller technischen Fortschritte sind Vertretungen vor Ort unabdingbar.

Die Schweiz verfügt in diesem Teil der Welt über ein ausgedehntes Aussennetz mit Botschaften und Generalkonsulaten, die die Stimme und das Auge der Schweiz sind.

Dieses Aussennetz umfasst auch die Büros der DEZA und die Swissnex, dazu kommen Institutionen wie die Swiss Business Hubs und die Aussenstellen von Pro Helvetia.

Die Präsenz der Schweiz in Asien muss erhalten und gestärkt werden – sei es durch einen Ausbau des Netzes, aber vor allem durch verstärkte Koordination. Das Ziel dabei ist Exzellenz – also Qualität und Effizienz.

Meine Damen und Herren,

Viele von Ihnen haben Nebenakkreditierungen, aber Sie wissen – und ich bestätige es Ihnen gern –, dass keines dieser Länder nebensächlich, d.h. unerheblich für die Schweiz ist.

Deuxièmement, à côté des relations bilatérales, il importe de penser aussi au cadre régional et aux enceintes multilatérales telles que l’ASEM ou le Forum de Bali pour la démocratie.

La Suisse doit prendre part aux grands événements et rencontres organisées dans la région. Au Forum de Bali la Suisse a pu présenter ses forces et ses valeurs telles que sa démocratie directe et son fédéralisme. Elle a aussi pu souligner son leadership sur l’importante question de la restitution des avoirs illicites et proposer d’avancer ensemble avec d’autres pays importants sur cette question: pour partager les bonnes pratiques, échanger sur les expériences, les procédures et les législations. La Suisse est pionnière et élève modèle en la matière. C’est un thème exemplaire parmi ceux qui se prêtent particulièrement bien à des actions diplomatiques offensives de la Suisse.

Les valeurs suisses que nous défendons ne laissent pas indifférent. Loin de là. La Suisse intéresse elle apparait comme un roc de stabilité dans un monde instable. Notre démocratie, notre fédéralisme, notre stabilité financière et notre frein aux dépenses intéressent et il nous faut les expliquer et utiliser ces forces de la Suisse comme autant d’atouts.

Une autre étape importante de cet automne asiatique a évidemment été l’entrée de la Suisse au sein de l’ASEM lors du Sommet de Vientiane auquel la présidente de la Confédération et moi avons représenté notre pays accompagnés d’une délégation.

L’ASEM est un pont jeté sur le Bosphore et sur ce pont qui relie deux continents, la Suisse peut jouer un rôle particulier. Elle qui n’est pas membre de l’UE ni de l’OTAN. Elle dont on pourrait presque dire qu’elle est à la fois «le plus européen des pays d’Europe» et «le plus asiatique des pays européens».  C’est une chance et un défi car la Suisse se distingue, elle doit donc sans cesse chercher des alliances, mais c’est aussi un profil qui, si on l’utilise bien, est un atout pour notre pays.

La Suisse c’est cette unité dans la diversité qui est la définition même de l’Europe. C’est aussi l’excellence (y compris dans la gestion publique), la modestie et le travail ce qui lui vaut un respect particulier en Asie.

Il y a enfin des organisations régionales, telles l’ASEAN bien sûr, mais aussi la SAARC pour l’Asie du Sud et le PIF dans la région Pacifique. Ces organisations jouent un rôle croissant. Tout est lié et tout gagne à être relié: en 2014, le Myanmar où nous venons d’ouvrir une Ambassade présidera l’ASEAN, tandis que la Suisse présidera l’OSCE. Une occasion à saisir pour coopérer dans un contexte comme l’ASEM pour contribuer à l’émergence de consensus larges pour résoudre des problèmes globaux et assurer la stabilité économique, politique et sociale d’un double continent. C’est d’ailleurs un souhaite que l’ASEM et son pendant l’ASEF débouchent sur des projets de coopération concrètes et utiles, même si elles sont parfois modestes et pas seulement sur des rencontres même si celles-ci sont essentielles.

Ce n’est qu’en étant présente sur place que la Suisse pourra nouer et renforcer des amitiés. Elle pourra ainsi défendre une meilleure gouvernance globale, tout en partageant son expérience et son savoir-faire particulier. Les membres du Conseil fédéral et les secrétaires d’Etat feront leur part dans ces contacts et cette présence. Vous avez donc un rôle-clé à jouer dans ces contacts. Et c’est là que je vous appelle à faire ce «quelque chose en plus», cet engagement accru, cette idée d’avance, cette qualité de plus, cette excellence qui permet à la Suisse de se distinguer et de compter bien plus que sa taille réelle.

Troisièmement, enfin la Suisse doit continuer à se présenter comme un partenaire solidaire et responsable dans le monde et notamment en Asie et dans le Pacifique. Je pense ici à la coopération au sens le plus large. Je pense à l’aide humanitaire, à la coopération au développement, à la coopération économique, mais aussi à la coopération dans le domaine de la sécurité humaine. Sans être toujours liées à une contrepartie directe, nos contributions qui parfois il faut bien le dire comportent aussi des risques, revêtent une importance stratégique évidente pour cultiver nos bonnes relations.

Et là permettez-moi de souligner un point important. Parfois il faut oser lancer un projet dont le succès n’est pas certain mais dont on est convaincu qu’il est utile. Au fond il faut parfois oser prendre le risque de faire des erreurs, plutôt que de ne rien faire de neuf, de rester dans les rails de la routine pour éviter tout risque. L’innovation et le progrès sont toujours venus de ceux qui ont pris des risques et sont sorti des idées établies. La Suisse doit lancer des projets originaux et nouveaux, comme elle le fera p.ex. à Yangon avec un centre de formation professionnelle dont nous voulons faire un centre d’excellence, un modèle qu’on pourra répliquer ailleurs dans le pays. Cette capacité à s’adapter aux besoins et à lancer des projets innovants pour demain permet à la Suisse d’être remarquée et appréciée.

La Suisse, son gouvernement comme sa population, a montré à l’Asie sa solidarité lors de catastrophes comme le tsunami de 2004 dans l’Océan Indien, les inondations au Pakistan et ailleurs en Asie ou lors des catastrophes qui ont affecté récemment le Japon. Et la Suisse a été le seul pays occidental dont l’aide humanitaire a été acceptée par l’Iran lors du récent séisme au Nord du pays. Ce n’est pas un hasard.

Notre coopération avec des Etats asiatiques fragiles ou en transition, toujours constructive et là où c’est nécessaire critique, constitue aussi une contribution importante. Notre action est le plus souvent marquée par l’efficacité, le professionnalisme et la rapidité. Et notre pays est impartial, ce qui est important.

Tout en défendant ses intérêts, ce qui est absolument légitime, la Suisse montre donc aussi sa solidarité en appuyant le développement et en situation de crise. La Suisse se mobilise également pour assumer sa responsabilité et trouver des solutions à des problématiques planétaires.

Elle peut notamment le faire dans la question de l’eau. L’eau est partout, elle coule et s’infiltre, puis elle touche ce n’est pas seulement vrai dans la nature c’est aussi vrai pour l’humanité et ses défis : l’eau est présente dans tous les grands défis: la santé, l’environnement, la  sécurité, les transports, l’alimentation, .... l’Eau est partout, touche tout, peut faire germer toutes les récoltes mais si l’on y prend garde peut aussi les étouffer. La Suisse est le château d’eau de l’Europe. Elle a une connaissance et un profil forts dans ce domaine. Elle veut agir dans ce domaine et nous entendons en faire la première priorité, la pointe émergeante de notre action en matière de développement. La Suisse doit être présente et mener une action forte avec sa «Blue diplomacy».

C’est essentiel, car la crise de l’eau est l’un des défis politiques et sociaux majeurs auxquels la planète doit faire face et devra faire face dans le prochain quart de siècle. L’environnement et l’humanité dans leur globalité sont concernés.

La Suisse soutiendra tous les efforts déployés, notamment ceux de la région Asie-Pacifique. Car la paix, les droits de l’homme, la croissance économique et la protection de l’environnement sont mis en jeu. L’année prochaine, dans le cadre de l’Année internationale de la coopération dans le domaine de l’eau, la Suisse entend adopter une stratégie ambitieuse en la matière. Il s’agit de faire progresser les travaux dans le cadre des initiatives Blue Peace.

Nous voulons endosser un rôle de leader et intégrer les dimensions de développement durable, de sécurité et de médiation dans la problématique. C’est ainsi que je comprends notre responsabilité vis-à-vis des enjeux mondiaux, dont l’importance ne cesse de croître.

Pour relever ces défis, on compte bien entendu sur des actions à l’échelle nationale et internationale. Mais il ne faut pas oublier les actions qui peuvent être mises en place au niveau local et par des acteurs non-étatiques. Ces actions sont tout aussi importantes que celles de plus large envergure et  méritent notre soutien.

Pour ma part, dans ma carrière j’ai été près de 15 ans membre de l’exécutif d’une ville, cette expérience n’a fait que renforcer ma conviction que l’action au plan local permet de réaliser énormément de projets très concrets et très utiles directement pour les personnes.

J’aurai sans doute l’occasion de le constater à nouveau demain, en me rendant au jardin d’enfants de la Fondation Duang Prateep  qui permet à des enfants des bidonvilles d’avoir accès à une première formation. Je me réjouis que notre Ambassade à Bangkok ait décidé de soutenir cette fondation par un projet très simple, très concret, très immédiat, très utile. Au fond tout simplement très humain.

La formation est un moyen essentiel pour lutter contre la pauvreté. La formation est à la base de tout. Ce secteur dans lequel la Suisse est connue pour son excellence offre par ailleurs de belles opportunités pour développer nos relations bilatérales autour de projets utiles. Il est essentiel de soutenir la formation de base. Il également stratégiquement central de favoriser des collaborations scientifiques de qualité entre les universités suisses - au top mondial - et celles en devenir de la région Asie-Pacifique. Il est aussi important de collaborer dans un autre domaine où  la Suisse excelle: une formation professionnelle à la fois pratique et de qualité, axée sur l’emploi des jeunes.  La coopération dans le domaine de la recherche permet elle aussi de créer des solidarités de fait, de tisser des ponts interculturels, tout en apportant des solutions aux problèmes urgents les plus graves, par exemple dans les domaines de l’alimentation, des transports, de l’eau, de l’énergie ou du climat.

Mesdames et Messieurs,

Les dimensions bilatérale, régionale et celle de la solidarité se complètent et se renforcent mutuellement. Ces trois lignes d’action pour la politique étrangère de la Suisse dans la région Asie–Pacifique s’inscrivent pleinement dans notre stratégie de politique extérieure.

Nos buts en dans cette région, comme dans le reste du monde du reste, sont clairs: défendre nos intérêts et promouvoir nos valeurs, les deux allant de pair, ce qui est d’ailleurs une marque de fabrique de la Suisse.

La façon dont notre stratégie est mise en place dépend de nos partenaires, de leurs forces, de leurs besoins, de la situation dans le pays et de votre travail. Car la mise en œuvre demande une bonne connaissance du terrain et des analyses de la situation. C’est sur vous, qui êtes sur place, représentants de la Suisse, que nous comptons pour nous transmettre les connaissances et les analyses dont nous avons besoin et pour aider à mettre en place les bons projets.

Mesdames et Messieurs,

A l’avenir lorsque vous arrivez dans un événement diplomatique et qu’on vous dira «Excellence» je souhaite que cela soit autant un titre diplomatique de respect à votre égard et à l’égard de votre pays qu’une référence à une qualité suisse, à ce «quelque chose en plus» qui fait la Suisse et qui lui donne une image, un rôle et un poids dans le monde et dans cette région  Asie-Pacifique.

Je vous remercie de votre travail et de votre attention et je vous souhaite des échanges… excellents!


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Letzte Aktualisierung 29.01.2022

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